Les architectures brutalistes flottent dans le cinéma comme une famille de requins marteau dans un lagon, et occupent généralement les décors de films mettant en scène des mondes dystopiques ou angoissants. Ce fait pourrait nous informer à propos de l’impact de ce style architectural dans l’inconscient collectif, mais ca n’est la seule raison. Son esthétique fait de kilomètres cubes de béton gris assemblés dans des formes répétitives, souvent de façon assez sauvage et délibérément ascétique, était considéré comme « laide »par une frange conservatrice de la société, et c’est un peu sa noblesse. Devenu le décors des prémonitions d’un monde qu’on sentait déjà mal tourner des les années 70, le rôle que les réalisateurs lui ont attribué nous rappelle encore une fois que tout est une question de mise en scène, au cinéma où ailleurs.
Auteur de la série Vider Paris (2001) et autres environnements déconcertants, l’artiste Nicolas Moulin proposera ici une réflexion sur l’esthétique de l’architecture brutaliste au cinéma.
Nicolas Moulin est né à Paris mais vit et travaille à Berlin où il s’intéresse beaucoup à l’esthétique brutaliste. Il a été nominéé au prix Marcel Duchamp en 2009 et est actuellement représenté par la galerie Chez Valentin (Paris). Il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger. Plusieurs de ses œuvres sont représentées au sein des collections publiques.
INEDIT
Plateforme 10
Auditorium MCBA
Entrée libre sur inscription
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